A Siem Reap, je profite de la fin de
journée en faisant un tour dans la ville et en louant un vtt, qui après
négociation me coûtera 7$ pour trois jours. Le soir même je fais connaissance
d’un conducteur de tuk tuk juste devant mon auberge, on discute et il m’offre
une des deux bières qu’il a dans son tuk tuk. Son frère nous rejoint, puis nous
partons tous les trois dans un restaurant où vont seulement les locaux et nous
y buvons quelques bières. Une soirée inattendue et très sympa.
Vendredi 17 janvier, j’enfourche mon vélo
et effectue les 8 kilomètres qui me séparent de la zone des temples
d’Angkor. Je patiente quelques minutes pour acheter un passe de trois jours,
total de la facture 40$.
Je parcours les dernières centaines de
mètres qui me séparent du premier temple sur une route ombragée par de grands arbres
et l’émerveillement commence…
Pendant trois jours je me rends sur les
sites de ces extraordinaires édifices religieux vieux de 1000 ans. Je ne peux
qu’imaginer le travail colossal nécessaire à leurs réalisations. Les temples
sont nombreux et massifs, la technique de construction utilise seulement des
blocs de pierre, le détail est poussé jusqu’aux gravures et sculptures des
piliers, murs, encadrements de portes ou fenêtres. Un travail considérable de
restauration a été réalisé sur certains sites et il reste encore beaucoup à
faire à la vue des imposants tas de pierres. Mais la magie des sites d’Angkor, c’est
aussi de pouvoir arpenter des temples aux murs effondrés, aux toits écroulés,
aux têtes de Bouddha abîmées, c’est aussi pouvoir explorer des coins où la
nature a peu à peu reconquis le terrain, tel un arbre centenaire perché sur un
toit ou un autre encore dont les épaisses racines soulèvent le dallage ! Malgré
le grand nombre de touristes, les temples sont suffisamment vastes et nombreux pour
réussir le temps de quelques minutes à s’isoler et avoir cette incroyable
sensation d’être un aventurier.
Ma dernière journée au Cambodge, c’est
repos : cartes postales dans l’après-midi et bières dans Pub Street dans
la soirée.
Je me couche tôt car le lendemain, mardi
21 janvier, le bus partira très tôt pour atteindre en fin de journée la
frontière avec le Laos.